Un effort régional et national pour la suppression des frais illégaux
Lundi 7 juin 2021, 7 lettres ouvertes destinées aux listes candidates des élections régionales ont été publiées.
Dans ces lettres ouvertes, les associations locales en masso-kinésithérapie, les fédérations territoriales concernées ainsi que la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie (FNEK) dénoncent les frais de scolarité illégaux dans les instituts de formation publics de 7 régions françaises. Pour rappel, l’article L.4383-5 du Code de la Santé Publique stipule que les régions doivent financer les formations sanitaires et sociales en établissement public, tout en leur permettant de s’engager dans le financement des établissements de formation privés.
Nous appelons l’ensemble des candidats et candidates des régions dans lesquelles des instituts publics ne sont pas à frais universitaires à s’exprimer sur l’orientation que leur liste souhaite prendre face à cette problématique. A l’approche de la rentrée universitaire 2021, les régions Île de France, Normandie, Bretagne, Nouvelle Aquitaine, Occitanie, Provence Alpes Côte d’Azur et Auvergne Rhône Alpes sont toujours concernées par ces frais illégaux. Les étudiants et étudiantes en masso-kinésithérapie doivent débourser en moyenne 5200€* supplémentaires par an par rapport aux formations universitaires, dû aux frais de scolarité élevés demandés. Cette situation accroît la précarité des jeunes en formation de masso-kinésithérapie d’autant plus exacerbée par la crise sanitaire.
Il est important que les régions prennent leurs responsabilités en finançant intégralement la formation de masso-kinésithérapie dans les instituts publics et qu’elles accompagnent les instituts privés pour diminuer la charge financière alloués aux étudiants et étudiantes. Toutefois, il faut que cet effort des régions soit accompagné d’un investissement plus important de l’État.
D’après le rapport rédigé par Stéphane Le Bouler en février 2018, s’appuyant sur le rapport IGAS-IGAENR de 2017, les compensations de l’État ne sont pas suffisantes pour permettre aux régions de subvenir au financement de certaines formations sanitaires et sociales, dont la formation de masso-kinésithérapie. Cet apport insuffisant impacte directement les frais de scolarité demandés chaque année. Un investissement financier supplémentaire de l’État doit être fait pour accompagner celui des régions auprès des instituts en masso-kinésithérapie dès la rentrée 2021.
La FNEK appelle donc l’Élysée, le Ministère de l’économie et des finances, le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que le Ministère des Solidarités et de la Santé à s’emparer de la problématique et à investir dans la régularisation de cette situation injuste et irrégulière sur les territoires.
*Chiffre tiré du dossier Coût de la rentrée 2020 de la FNEK